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L’église St.Nicolas fut construite au XII°siècle par les fondateurs du couvent des Saints Apôtres à Cologne. Ils avaient installé une filiale de la maison religieuse à Wipperfürth. Son emplacement- tout au bord des territoires peuplés d’autrefois- laisse penser qu’il s’agit d’une église collégiale. Il est très v raisemblable que la première église paroissiale de Wipperfürth fût l’église St.Pierre sur la place du marché et que la pastorale revînt au chapitre de la cathédrale de Cologne.On ne sait pas quand les fondateurs du couvent des Saints Apôtres s’octroyèrent cette tâche. A Wipperfürth, ils étaient propriétaires de deux moulins, de droits de douane et de pêche et possédaient un terrain près du marché. Ce qui est certain, c’est leur départ de Wipperfürth en l’année 1205 pour revenir à Cologne dont les murs les protégeaient des poursuites organisées à leur égard. En effet, en raison des querelles concernant le trône entre Philippe de Souabe de la dynastie des Hohenstaufer et Othon de Brunswick de la dynastie des Welfen, représentée par Adolf de Altena, le pape a banni l’ancien archevêque de Cologne avec son cousin Engelbert von Berg, prieur du chapitre de la cathédrale et son frère le comte Adolf von Berg. En 1254 l’archevêque Konrad de Hochstaden ordonna que l’église St Nicolas en tant qu’église paroissiale, fût incorporée au couvent des Sts.Apôtres et par ce biais imposable. De plus la fondation devait mettre un curé à disposition. Cette règle persista jusqu’à la dissolution du couvent des Saints Apôtres en 1803.

Cette église est une basilique à piliers avec une tour à l’Ouest et deux tourelles bordant le chœur. Autrefois, elles étaient rondes et beaucoup plus élevées qu’aujourd’hui. Des historiens de l’art pensent que le couronnement de la tour principale au moyen d’un pignon et d’étroites tourelles aux angles, dessiné par Ploennies en 1715, ne date que du premier quart du XIII°siècle. C’est aussi à cette époque que la nef principale aurait eu une nouvelle voûte. Les petits chœurs annexes datent de l’époque gothique ; ils s’ouvrent sur le chœur principal à l’aide d’un arc brisé et ils possèdaient sur le côté, jusque la fin du XIX°siècle, un vitrail en deux parties de l’époque du gothique primitif. Vers le milieu du XIII°siècle, on dressa le rempart de la ville trés proche de l’église, au point que les habitants de Wipperfürth pendant très longtemps avaient vue sur un mur en regardant par les fenêtres du bas-côté Nord.

Malgré son emplacement en bord de ville, les incendies endommagèrent de nombreuses fois le bâtiment religieux . Le grand feu du 3 Septembre 1795 détruisit la toiture dans son ensemble. La partie supérieure de la tour principale et les tourelles bordant le choeur durent être démolies. L’église resta durant des siècles dans un état provisoire jusqu’en l’année 1870, où elle fut foncièrement restaurée. A ce moment les voûtes furent rénovées, de même les bas-côtés que l’on prolongea à l’Ouest jusqu’au front de la tour et qu’on nantit de plus grandes fenêtres. On remplaça les fenêtres gothiques des petits chœurs annexes par une fenêtre à arc en plein cintre à trois parties. A peu près la moitié de la tour-Ouest fut démolie, vu son état très dégradé et reconstruit. On rajouta à ce moment des bordures et des frises aux arcs en cintre, ce qui changea désavantageusement les proportions initiales. En 1936/37 fut retiré le couronnement de la tour, reconstruit selon les plans de Ploennies datant de 1715.

L’église est équipée de pièces remarquables dont la statue gothique de la Vierge située sous la tour (« Turm-Madonna ») ; autrefois elle était placée sur un autel du petit chœur du bas-côté Nord. Il y a aussi le chapiteau du haut-autel, l’épigraphe de Hagedorn, datant de 1623 (situé aujourd’hui au fond Ouest du bas-côté) et les fonts baptismaux du moyen-âge tardif. Durant des années, les morts furent enterrés dans l’église ou dans son environnement proche. En 1813, on aménagea le nouveau cimetière rue Lüdenscheid.(entre temps il s’appelle l’ancien cimetière).

Source: Heimat- und Geschichtsverein Wipperfürth, Erich Kahl
Traduction: Marie-Claude Danzeglocke
Audioguide: lu par des élèves du lycée St.Angela